PARCOURS ARTISTIQUE

2001-2003

« Sur le fil de la vie » : tel pourrait être le thème des premières expositions de Marion Cicéron. Ses sculptures sont faites d’assemblages subtils de matériaux organiques, de plâtre et de métaux récupérés. Elles nous surprennent par l’élancement sans fin des membres de fils de fer tendus. Ses sujets favoris nous plongent dans son quotidien de mère de famille nombreuse.

Figés en plein mouvement, comme l’enfant dans les bras de son père tournoyant dans les airs ou l’indien protégeant un oiseau au creux de ses mains, ces corps fluides dégagent une émotion forte et une sérénité qui nous renvoient au monde joyeux et insouciant de l’enfance.

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L’âme indienne

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2005-2006

La magie de l’intimité du couple et le mystérieux de la filiation continuent d’inspirer Marion qui travaille désormais avec l’argile qui enveloppe comme une peau et unifie harmonieusement les corps des personnages de tiges de fer.

Ce sont toujours des moments de vie, des instants privilégiés, des émotions quotidiennes intimes et universelles qui imprègnent les sculptures qui semblent arrêter le temps.

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La balançoire

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2007-2008

Un voyage au Mali impressionne durablement l’imaginaire de Marion Cicéron qui se sent en résonance avec l’art africain habité par des esprits invisibles.

Des matériaux comme la terre crue, les fibres textiles apparaissent dans la constitution de ses personnages qui nous parlent d’attachement entre les êtres, de filiation, d’attente, d’espoir, de partages, tout en se tournant vers un ailleurs.

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Tendresse

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2009-2010

L’arrivée dans un atelier spacieux permet à Marion de donner une taille humaine à ses sculptures. Elle modèle désormais les sentiments et fait surgir ses émotions enfouies depuis l’enfance. S’en suit un travail que l’on peut qualifier de quête d’intériorité. Ses personnages s’entrouvrent, laissent apparaitre les peurs, les manques.

Sa création artistique permet de laisser surgir dignement, avec poésie, les blessures anciennes.

La résine, la cire, les bois flottés se mêlent à l’argile et au métal.

La quête initiatique se poursuit en recherchant dans l’émotion l’essence de l’être et sa vitalité. Un reportage de France 3 illustre cette période.

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Les multiples d’elle

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2011-2012

C’est un voyage en Islande qui conduit Marion Cicéron à retrouver le plaisir du dessin et de la peinture à l’huile appris dans l’enfance. Fascinée par la transparence bleutée des glaciers, la pureté de l’azur, la lave bouillonnante, elle mélange crayons, huile et pastels sur des supports divers qui portent la mémoire du temps : plaques d’acajou, tôles de laiton.

Une lumière, une énergie diffuse traversent ses œuvres. Marion essaie de montrer l’invisible, l’énergie qui émane du feu sous la glace.

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2013-2014

Les paysages aux lignes d’horizon lointaines, les arbres, l’eau fluviale et l’océan, le ciel et la terre continuent de construire le regard de Marion. Acrylique et collages de végétaux, de tissus, dans une variation de bleus envahissent l’atelier.

Marion crée de l’espace, et une inspiration d’air pur dans ses toiles. Elle y trouve la paix intérieure et nous convie à ressentir le sentiment unitaire de la grande nature.

Elle peaufine de nombreuses techniques, enduits et huile, pigments purs et pastels ; dessine et peint d’après nature, emportant palette et chevalet, en recherchant l’authenticité.

Parallèlement Marion Cicéron se forme en art-thérapie en faculté de médecine et reprend contact avec l’humain si vulnérable.

L’acte de création artistique prend alors totalement sens.

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BRIGNOGAN

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2015 – 2018

Au gré de ses randonnées en bord de Loire et d’océan, Marion collecte des bois flottés qui vont  développer son imaginaire et élargir son expérience. Stimulée par le plaisir tactile et chaleureux de ses récoltes, elle donne vie à une multitude de personnages dans son nouvel atelier de Boiseau, près de Nantes. La taille directe et les patines colorées deviennent les techniques privilégiées.

Marion reprend ses recherches sur l’expression des relations à la fois mystérieuses, ténues et indicibles et des liens qui nous unissent au monde et aux autres.

Ces sculptures proches des dieux païens bienveillants, passeurs de temps et d’émotions, nous incitent à percevoir et ressentir la résonance entre la nature et notre lignée humaine dans un paisible et joyeux sentiment de retour aux sources. Les expressions des émotions se reflètent sur les visages et les postures imaginaires de ses personnages qui évoquent une vie intérieure intense et dense.

On retrouve tout au long du parcours de Marion Cicéron une quête infinie de l’expression de l’énergie vitale, si précieuse, et des sentiments liés à notre nature humaine imagés avec authenticité, simplicité et poésie. Le travail avec la nature est aussi essentiel pour l’artiste qui cherche à se libérer de la tyrannie sociale et de l’inhibition expressive.

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Reportage de France 3 réalisé en 2010